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Il y a quelques années, je décide de participer à un week-end de cinéastes à Berlin. Le défi : collaborer avec des inconnus pour réaliser un court métrage en seulement 2 jours. 

Mon idée initiale est d’y participer en tant que comédienne, mais comme mon allemand de l’époque se résume à quelques mots, je me rends vite compte que mon déplacement risque fort de se transformer en sortie touristique.  

Face à mon désarroi, le réalisateur berlinois qui m’héberge me suggère d’être non pas face à la caméra, mais derrière elle ! Bien que je trouve cette idée complètement irréaliste, voire déplacée, il ne se laisse pas décourager, et fidèle à son extraordinaire intuition me présente Antje, une cadreuse à la recherche d’un projet. 

 

C’est une révélation ! Je lui parle notamment de mon choc lorsque j’ai découvert de nombreux monuments communistes que les Berlinois (à la différence des Slovaques) ont conservés, et de mon envie de tourner un film sur mon enfance communiste. Antje saisit parfaitement mon idée.

Pendant deux jours, nous parcourons les vestiges communistes dans lesquels une petite fille, influencée par la propagande russe, cherche désespérément son idole Lénine. Mais lorsqu’arrive la Révolution de Velours, la petite fille découvre qu’elle vient d’une famille persécutée par les communistes. 

Antje travaille sans relâche  et trouve même ce qui est probablement la dernière statue de Lénine en Europe. Je n’oublierai jamais les regards des ouvriers de l’usine où elle se trouvait lorsqu’on a tourné la scène où je déclare ma flamme à Vladimir Iljic Lénine.  

 

Lors de la première, « Tatanja’s first love » reçoit  une ovation et des propositions de projections. Il arrive dans la sélection officielle de cinq festivals, et moi je découvre une nouvelle voie pour m’exprimer : le cinéma. 

Pour visionner Tatanja's first love cliquer ici

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